De velours ou de fer

Paradis ou enfer

Elle s’attache à son but

Réclamant son tribut

Et cinq doigts s’activent

Sur un corps en dérive

Qui se tord ou se livre

Aux affres qui l’enivrent

Douce ou ferme à l’envi

Elle caresse ou sévit

On l’espère, on la craint

On en rêve en ses reins

Garante de plaisirs

De nos cris de nos rires

Elle apaise ou relance

Nos délires en partance

Cette main c’est la tienne

Qui malaxe ou étreint

Qui descend son chemin

Pour forcer mon écrin…..

Je me souviens, en colonie de vacances, une de mes copines de chambre, particulièrement chatouilleuse à laquelle nous faisions assez souvent subir cette « douce » torture, éclatait de rire, se tortillait, se débattait, pour finir par supplier, le visage rouge écarlate « arrêtez, on peut mourir !! ».

Evidemment on la lâchait alors, c’était en quelque sorte son safe world contre ses dominas en herbe mais elle l’a prononcé de nombreuses fois pendant ce séjour, car le spectacle était irrésistible et ça nous démangeait trop de le revoir !

Je dois dire que souvent dans la journée, elle s’entendit narguer par des « on peut mourir !! » très prometteurs …..

Eh bien, dernièrement, quand mon dom a décidé de me faire bouger du lit et qu’une bonne claque sur les fesses n’obtient qu’un « oh oui, encore…! » Il sort son arme infaillible, la chatouille qui me fait céder bien plus rapidement que notre pauvre souffre douleur de l’époque ne demandait grâce … la question est de savoir si elle avait raison :. Peut-on en mourir ? Je n’irais pas, ni mon dom non plus pousser l’expérience aussi loin !!!

Il m’arrive souvent sur Sensation que certains doms me demandent où en est ma relation, lorsque je réponds qu’elle est au beau fixe, certains me souhaitent qu’elle dure, d’autres me demandent si mon dom serait intéressé par une aide de leur part, ou encore me disent qu’au cas où le mot fin s’affiche de leur faire signe, enfin, un autre m’a dit récemment : « j’attendrais ».

A l’offre d’aide, ma réponse est invariable : nous sommes exclusifs et mon dom (je lui ai d’ailleurs posé la question) n’a nulle envie de la participation d’un autre homme, qu’il soit d’ailleurs dominateur ou soumis.

A ceux qui me disent, faîtes moi signe, autant être honnête, n’ayant aucune envie de voir s’afficher « The End » au bas de notre page,  si je réponds OK par politesse, je ne note en aucun cas leur demande ni leur pseudo, si je le faisais cela voudrait certainement dire que ce mot en moi clignote et ce n’est pas le cas.

Je n’ai plus vingt ans, j’ai vécu plusieurs histoires, dont une d/s assez sordide même si je n’ai couru aucun danger, chacune m’a fait évoluer.

Je peux dire en regardant en arrière que de chaque belle histoire me reste de bons souvenirs et seul l’homme au bandeau est pour moi persona non grata.

J’ai toujours dit que je ne faisais pas de plan sur la comète, une histoire peut être courte ou durer, je ne la commence jamais ni ne la vis en pensant à sa fin.

Quand une histoire s’achève, c’est à ce moment seulement que se pose la question de savoir si je veux digérer les choses et combien de temps ma digestion durera.

Ce que je vis actuellement me convient, je suis beaucoup plus sereine dans ma vie de tous les jours et les personnes qui me côtoient le remarquent, nous formons un couple aux yeux de nos proches, l’aspect d/s restant notre jardin caché (peut-être pas pour les oreilles de nos voisins !!!), même s’il est mon dom il est avant tout mon compagnon et nous ressentons toujours autant ce besoin d’être lovés l’un contre l’autre, aussi tactiles l’un que l’autre.

Notre histoire est bien réelle, elle vit depuis plusieurs mois et j’espère pouvoir encore écrire ces mots dans un avenir très lointain.