mots et maux

Des moments de tendresse

Des instants pure vanille

Des mots doux, des caresses

Des rires, des yeux qui brillent

Puis changement de ton

Ton regard se fait dur

Je tente la rébellion

Et me heurte à un mur

Tu décides, tu imposes

Sous peine d’être plus sévère

J’obéis, prends la pose

Redoutant le tonnerre

La cravache ou la main

S’abattent sur mes lunes

Et pour elles ton dessein

Est rougeur sans lacune

Je gigote et me tords

Je tente d’esquiver

Mais toi tu frappes encore

Menaçant de m’attacher

Mes petits cris et mes rires

Mes mots pour te narguer

Tout en m’aidant à tenir

Te poussent à augmenter  

Et chipie je persiste

Tant que c’est supportable

Puis enfin me désiste

Quand la douleur m’accable

La soumise s’est rendue

Tu modules tes coups

Puis leur force diminue

Et tes gestes se font plus doux

Plus tard vient la tendresse

Des instants pure vanille

Des mots doux, des caresses

Des rires, des yeux qui brillent…

Une marque juste là

On discerne cinq doigts

Ceux de sa main qui s’abat

Sur mon fessier plus très froid

Une marque juste là

Témoin de cette fessée

Mais qui ne durera pas

Au-delà de la journée

Une marque juste là

Celle du bout de la cravache,

Qui soudainement frappa

Sur mes lunes, se détache

Une marque juste là

Qu’on regarde avec émoi

Bientôt d'autres il signera

Jolies traces  de sa loi ….

Fermer les yeux et juste imaginer......

Ce bandeau qui m’apporte la nuit

Me rend attentive à tout bruit

Ces liens me maintiennent immobile

Je deviens jouet bien plus docile 

Ses mains qui parcourent mon corps

Légères puis qui appuient plus fort

En moi grandissent les émotions

Que module l’intensité de ses pinçons

Son souffle chaud qui en moi tout transcende

Mes seins qui ne peuvent que se tendre

Ses doigts qui explorent mon ventre

Le poids d’un objet qu’il y rentre

Le bruit d’un bourdonnement doux

Et cette onde qui rend tout le reste flou

Mon corps ne peut longtemps résister

A cette vibration qui ne fait que changer

Inflexible il joue sa partition

Dont lui seul connaît les variations

Ces instants où vient enfin l’accalmie

Serait ce la fin ou n’est ce qu’un répit?

Lui seul sait quand il aura fini

De jouer de moi tant qu’il en a envie

Des gémissements ou même parfois des cris

M’échappent alors que je sais qu’il sourit

Et mes lèvres rencontrent cette partie de lui

Qui s’y introduit stoppant net tous mes bruits

Son désir que je sens monter

A l’unisson de ce qui me fait vibrer

Puis cet instant où les dés sont jetés

Sa bouche qui se plaque sur mes lèvres libérées

L’objet qui vibrait échoue loin de mon corps

Le poids du sien qui pèse de plus en plus fort

Au creux de mes reins vient une chaleur intense

Alors qu’entre nous deux continue la danse…..