Etre sincère,  c’est déjà l’être avec soi-même  pour pouvoir l’être avec les autres.

C’est ne pas se voiler la face devant ses propres défauts et chercher à les dissimuler car de toute manière ils ressortiront, on peut chercher à les améliorer c’est certain mais il est rare de voir un méchant devenir un super gentil (ou vice-versa), un égoïste devenir un altruiste, un violent devenir un agneau.

C’est vrai qu’un agneau peut devenir violent si on le pousse à bout, et à ce moment cela peut devenir terrible pour la personne qui l’a ainsi transformé.

Nous avons tous un caractère plus ou moins forgé, des défauts et des qualités.

La vie ou quelqu’un se chargent un jour de les tempérer, pour les défauts c’est une excellente chose, pour les qualités, j’en suis moins sure …

Nous avons tous des personnes avec qui nous pouvons nous accorder, d’autres avec qui ça ne le fera pas, difficile au départ de savoir si ça doit fonctionner , mais si en plus on se cache derrière un masque de manière à ne pas dévoiler sa personnalité profonde ou un élément qu’on sait avoir son importance, les dés sont pipés d’avance et ça foire à tous les coups…   

Vous me direz que certains trichent consciemment par rapport à d’autres, leur mentent sur des faits importants, ils y gagnent quoi ? Quelques moments de triomphe, mais ils finissent par se retrouver seuls et souvent malheureux et c’est finalement tout ce qu’ils ont gagné, mais ils ne le reconnaitront peut être jamais, car ils ne sont peut être même pas sincères avec eux-mêmes…. 

Ce qui me fait parfois sourire, c’est la tendance de certains à se dire que l’herbe est certainement plus verte ailleurs.

Alors ils vont ailleurs, et leur tondeuse a des ratés, et finalement ils reviennent se disant qu’après tout ils avaient lâché la proie pour l’ombre, mais la tondeuse cette fois-ci elle n’a pas seulement des ratés, elle coule une bielle !!

Je suis une hypersensible, c’est vrai que je réagis souvent un peu excessivement dans un sens ou dans l’autre et je sais qu’on lit en moi comme en un livre ouvert. 

Quand je suis heureuse, cela se voit, je le dis, je ne joue pas les blasées, je me souviens j’avais 28 ans, je sautillais dans un centre commercial heureuse d’être avec mon ami, il a fallu que je me tempère car il était gêné, le pauvre.

Bon j’ai passé l’âge de sautiller en marchant, mais si je suis bien, c’est visible …

On me dit parfois que j’ai tendance à cataloguer :

Si j’ai l’impression de me retrouver confrontée à une situation déjà vécue et mal vécue, je  vais me refermer, malgré toutes les contre-vérités que ces messieurs me diront, car je tire une leçon de mes échecs et ne souhaite en aucun cas les revivre, même si chacun est différent j’ai les sens en éveil et je ne pourrais en aucun cas envisager de me retrouver dans la même situation.

Que je sois bien ou mal, je l’exprime car j’en ressens le besoin.

 Si je suis triste ou désabusée ou même en colère il m’arrive d’en parler sur sensation car quand je vais mal et qu’on me demande comment je vais, si au « ça va » de rigueur on renchérit parce qu’on me connaît suffisamment pour savoir que mes réponses ne sont pas laconiques en général, je vais en parler mais sans donner de pseudo car c’est hors de question , c’est peut être s’épancher , mais je suis ainsi je n’intériorise pas , et ça me permet de mieux digérer les faits.

 Si j’ai des choses en travers de la gorge, il faut qu’elles sortent, sinon je ne pourrais tourner la page, il m’est arrivé d’être blessée moralement  par quelqu’un, j’ai eu beau me répéter que l’indifférence est la meilleure défense, je ne me suis sentie bien qu’en lui assenant ses quatre vérités par mail, oh, pas grossièrement, non, mais de manière à me libérer.

Ce n’est pas une revanche, loin de là, je ne suis même pas sure que la personne ait lu mon mail jusqu’au bout ou même ne l’ait pas détruit d’office, mais je me suis sentie mieux et c’est ça qui importait, après j’ai pu repartir car j’avais récupéré la part de fierté qui m’avait été ôtée.