mots et maux

Une main sur elle se pose

Des lèvres doucement la frôlent

Son corps et son âme en symbiose

S’ouvrent tout comme une corolle

 

Offerte à ses doigts à sa bouche

Attentive au moindre de ses gestes

Ondulant vers celui qui  la touche

Impudique elle l’est sans conteste

 

Les yeux perdus dans le lointain

Bien au-delà de ce bandeau

Elle se  laisse aller à ses desseins

Comme allégée d’un lourd fardeau

 

L’homme fait d‘elle son festin

Il tâte, inspecte, il prend il mâte

La femme et la chienne qu’il étreint

Qui crie ou ronronne comme une chatte

 

Elle est l’objet de  ses désirs

Elle aime les maux qu’il lui dédie

C’est un brasier en devenir

Attisé par ses seules envies

 

Elle s’évade loin de ses tourments

Et laisse son âme vagabonder

Jouet docile de son amant

Pour lui seul elle va tout donner