mots et maux
Je suis une hypersensible, c’est vrai que je réagis souvent un peu excessivement dans un sens ou dans l’autre et
je sais qu’on lit en moi comme en un livre ouvert.
Quand je suis heureuse, cela se voit, je le dis, je ne joue pas les blasées, je me souviens j’avais 28 ans, je sautillais dans un centre commercial heureuse d’être avec mon ami, il a fallu que je
me tempère car il était gêné, le pauvre.
Bon j’ai passé l’âge de sautiller en marchant, mais si je suis bien, c’est visible …
On me dit parfois que j’ai tendance à cataloguer :
Si j’ai l’impression de me retrouver confrontée à une situation déjà vécue et mal vécue, je vais me refermer, malgré toutes les contre-vérités que ces messieurs me diront, car je tire une leçon de mes échecs et ne souhaite en aucun cas les revivre, même si chacun est différent j’ai les sens en éveil et je ne pourrais en aucun cas envisager de me retrouver dans la même situation.
Que je sois bien ou mal, je l’exprime car j’en ressens le
besoin.
Si je suis triste ou désabusée ou même en colère il m’arrive d’en parler sur sensation car quand je vais mal et qu’on me demande comment je vais, si au « ça va » de rigueur on
renchérit parce qu’on me connaît suffisamment pour savoir que mes réponses ne sont pas laconiques en général, je vais en parler mais sans donner de pseudo car c’est hors de question , c’est peut
être s’épancher , mais je suis ainsi je n’intériorise pas , et ça me permet de mieux digérer les faits.
Si j’ai des choses en travers de la gorge, il faut qu’elles sortent, sinon je ne pourrais tourner la page, il m’est arrivé d’être blessée moralement par quelqu’un, j’ai eu beau me
répéter que l’indifférence est la meilleure défense, je ne me suis sentie bien qu’en lui assenant ses quatre vérités par mail, oh, pas grossièrement, non, mais de manière à me
libérer.
Ce n’est pas une revanche, loin de là, je ne suis même pas sure que la personne ait lu mon mail jusqu’au bout ou même ne l’ait pas détruit d’office, mais je me suis sentie mieux et c’est ça qui
importait, après j’ai pu repartir car j’avais récupéré la part de fierté qui m’avait été ôtée.