mots et maux
Posté le 29/04/2009 à 12:00 par motsetmaux
La main glisse sur la bordée du bastingage
Le regard scrute l'horizon, point de rivage,
Il sait qu’inexorablement il rentre au port,
La vive et gracieuse goélette s'endort!
Et Bougainville pleure,
Son bel amour se meurt
Bientôt le quai, il descendra la passerelle,
Se retournera doucement pour la voir elle,
S'éloigner, prendre le chenal pour la haute mer,
L'étrave bien calée sur de nouveaux amers.
Et Bougainville pleure,
Son bel amour se meurt
Le geste, le pas et surtout le cœur lourd
Il ira tristement vers le port vide et sourd
A la tristesse du marin sans équipage,
Mais qui déjà prépare un autre voyage
Et Bougainville pleure,
Son bel amour se meurt
Puis Bougainville s'enchante
De nouvelles drisses qui chantent
(De Bougainville, avec son autorisation)